mardi 29 septembre 2009

Quand l'automne arrive...

L'été s'en va, l'automne arrive... Le mois d'octobre s'annonce, dans quelques heures il sera déjà là avec ses feuilles jaunes qui envahissent les trottoirs et les parcs. C'est une saison passionnante que celle de l'automne. Le moment de la rentrée des classes, des fournitures neuves, des cahiers qui sentent bon, des crayons bien taillés, des enfants pleins de promesses.

C'est aussi la rentrée littéraire avec ses milliers de livres dans les étalages: les nouveaux, les plus lus, les indémodables, les moins connus. Tous trônent dans les librairies tels des amis qui vous tendent les bras, ils attendent patiemment qu'un lecteur vienne tourner leurs pages...

L'automne à Paris est une saison magique. Un temps de répit avant le grand froid. Tandis qu'elle cherche à prolonger un été qui ne finit pas, la ville se prépare pour l'hiver. On profite des dernières chaleurs du soleil tout en commençant à s'enrouler dans des écharpes et à chausser des bottes.

Il règne un charme qu'on ne trouve que dans les grandes villes; villes où, au son de tout le remue-ménage citadin, on trouve des lieux et des instants de quiétude, des petits rien qui rendent la vie plus belle.

mercredi 23 septembre 2009

Dans les couloirs du Figaro

Boulevard Haussmann à Paris. L’édifice du Figaro est imposant. Mais quand on en franchit la porte, on le trouve tout simplement rassurant. Il est moderne et lumineux à tous les étages.

Sauf peut-être au studio TV, au sous-sol, là où plusieurs fois par semaine défilent les invités du Talk-Orange. Ce matin, Michèle Alliot-Marie est venue débattre. Très élégante, elle s’est entretenue avec les quelques journalistes qui la retenaient avec leurs questions.
Finalement, son attachée de presse l’a conduite vers l’ascenseur ; l’agenda d’un ministre est si chargé. Et de fait, l’après-midi, la garde des sceaux était à l’Assemblée Nationale.

Plus tard dans la matinée, je vois Jean Sévillia à la photocopieuse. Il sourit, s’excuse gentiment de me faire attendre. Nous évoquons le sud où je l'avais rencontré une première fois.

A l’étage du Madame Figaro, le bureau de Stéphane Bern reste désespérément vide. Est-il en train de préparer son prochain « Carnet » pour le Madame ?

Retour au sous-sol. Dans le silence des bureaux de la documentation, je parcours les différents rayons des archives du Figaro et tombe sur un numéro de 1966. Une photo de Philippe Bouvard, tout rajeuni, trône en milieu de page. En bas, une caricature de Pompidou.
Petit saut dans le temps : me voilà en 1991. Le Figaro parle de Massoud, de la maladie de Mère Teresa qui a déjà 81 ans, et il présente un jeune Laurent Fabius en première page.

La veille, Le Figaro a innové sa nouvelle maquette, une présentation plus aérée et plus en couleurs. Les numéros archivés semblent bien vieux. Ils sont les témoins d’une époque révolue.

Le lendemain, à 18h, l’invité du Talk-Orange est Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers. Anne Fulda le reçoit et lui soumet les questions des internautes. De l’autre côté de la vitre, nous suivons le débat sur les écrans.

Quand l’invité aura quitté le studio, les lumières s’éteindront en attendant qu’une nouvelle journée recommence au Figaro.

mercredi 2 septembre 2009

L'agonie du photojournalisme

Voilà que j'écris la 30e chronique de ce blog (merci à vous fidèles lecteurs) au moment où se déroule, pour la 21e année consécutive, le festival international de photojournalisme de Perpignan: Visa pour l'image.

Une fois de plus, la ville est envahie par les photographes et les journalistes, venus du monde entier. La vie perpignanaise s'anime. Les divers lieux d'expositions parsèment le centre ville et accueillent chaque jour des foules nombreuses.
Cette année, on peut admirer des photos de Barack Obama durant sa campagne puis ses premiers jours de président des Etats-Unis. Des photos de la révolution islamique en Iran en 1979. Des photos de femmes de la classe ouvrière américaine plongées dans la misère. Des photos des conséquences de l'urbanisation en Chine. Des photos de Papouasie-Nouvelle-Guinée où quotidiennement le Mont Tarvurvur envoie des cendres sur la ville et ses habitants.

Ce festival est toujours une réussite, pourtant on nous assure que le photojournalisme est en train de mourir... Il agonise malgré ce rendez-vous annuel qui reste incontournable pour les professionnels et les amateurs.


Expositions citées:
Barack Obama: CALLIE SHELL/Aurora Photos/ Cosmos pour Time Magazine
44 jours. L'Iran et la reconstruction du monde: DAVID BURNETT/ Contact Press Images
Upstate Girls. Ce qu'il advint de Collar City: BRENDA ANN KENNEALLY/ Lauréate 2008 du Prix Canon de la Femme photojournaliste
La Cité des Cendres. Quinze années de cendres: une histoire de survie, d'espoir et de ténacité: ULLA LOHMANN