dimanche 18 octobre 2009

La Turquie aujourd'hui. Et demain?...

Aujourd'hui se clôture le cycle de conférences données à Paris à l'occasion de la Saison de la Turquie en France (depuis juillet 2009 jusqu'à mars 2010). Tous les soirs, rue des Saints Pères, un intervenant turc développait un sujet touchant à son pays.

La Turquie est plus que jamais d'actualité.
Cette Saison- décidée avant l'élection de Nicolas Sarkozy- a pour but de mieux faire connaître ce pays qui intrigue tant les Français. Il les dérange ou bien il les fascine.
Dans les deux cas, il reste tant à apprendre sur la Turquie, pays à cheval entre l'Orient et l'Occident.
Vendredi soir, Kenan Gursoy, Professeur à l'université Galatasaray d'Istanbul et ambassadeur de la Turquie près le Saint-Siège, a évoqué l'Islam en Turquie. Dans un français parfait, il a plaidé pour une meilleure reconnaissance de son pays en Europe et parlé de la tolérance dans le soufisme.

"Aimer ceux qui nous aiment", titrait l'éditorial du hors-série Le Monde, évoquant ainsi un peuple qui nous connaît si bien et que nous connaissons si peu, qui nous admire et qui nous fait peur malgré tout. Pourquoi ne pas saisir cette occasion de la Saison de la Turquie pour mettre de côté nos préjugés et nos vieux clichés sur cet Etat presque européen, semble-t-on nous dire.
Cependant, une question se pose: en demandant son adhésion à l'UE, le peuple turc n'a-t-il pas oublié son identité et son passé culturel? Pourquoi veut-il se lancer dans la grande aventure européenne à notre suite, aventure qui ne fera que "l'occidentaliser" encore plus en dépit de sa grande culture?

La Turquie a vécu comme une grande souffrance le va-et-vient incessant entre l'Orient et l'Occident dans son histoire. Cette souffrance est bien présente dans la poésie et la littérature turque. Plus tard, l'européanisation fut une déchirure. Et le pays garde toujours un pied en Orient. "L'Europe aujourd'hui a les moyens d'assumer ces différences ainsi qu'un dialogue entre les deux continents", a assuré Kenan Gursoy.

Je vous laisse à ces quelques considérations sur ce pays à la fois fascinant et dérangeant. Elles méritent réflexion parce que demain ce pays fera peut-être un grand pas vers l'Europe. Peut-être en effet a-t-il tout simplement besoin de nous. Ou bien n'avons-nous pas besoin de lui.


La Saison de la Turquie en France

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dimanche 4 octobre 2009

Deux blogueurs chez Colette

Chez Colette pendant la fashion week, il y a de quoi vous faire tourner la tête.
Toutes et tous viennent dans la boutique de la rue Saint Honoré, ils y discutent, ils y admirent les nouvelles tendances; c'est le passage obligé durant cette semaine si spéciale pour tous les professionnels et amateurs de la mode, pour ceux qui sont venus de loin, qui ne connaissent Paris qu'avec ce visage là.

Sarah, la fille de Colette, virevolte entre les visiteurs, elle dit un mot à l'un, sourit à un autre, mais elle n'a pas le temps de s'attarder davantage.
Hier, le magasin était plein à craquer, l'escalier ne désemplissait pas.

À l'étage, la blogueuse et illustratrice Garance Doré signait les tee-shirts qu'elle a réalisés en collaboration avec Gap et qui étaient en vente limitée chez Colette. Il faut croire que tous ses fans étaient présents au rendez-vous, la file d'attente ne finissait jamais.

Aux côtés de Garance, Scott Schuman, le blogueur qui photographie des personnes dans les rues du monde entier, mieux connu sous le nom de The Sartorialist. Sa page web est l'une des plus lues de la planète mode.

Avec ses lunettes rondes et ses chaussures à boucles, il était assis derrière sa table, plaisantant avec les vendeuses, souriant à Garance (ces deux-là forment un couple).

Jusqu'à mercredi, les défilés vont continuer de se succéder tout au long de ces interminables journées parisiennes. Certainement les plus ennivrantes de l'année.


Photos: leschroniquesdelouise