lundi 20 juin 2011

Soleil de Méditerranée

Comme il fait bon vivre dans le Sud. Et comme Paris semble gris après une escapade vers le soleil de Méditerranée... Les plages attirent déjà les baigneurs, sans que les touristes aient encore envahi ces espaces de tranquillité. Les jardins vibrent au son des tondeuses à gazon, les fenêtres reflètent les rayons de lumière qui les éblouissent aux heures les plus chaudes de la journée, le ciel azur respire la félicité.



Photo: leschroniquesdelouise

lundi 6 juin 2011

Un peu d'Europe et d'Espagne à Bruxelles

Statues géantes, colonnes de colosse, escaliers de taille... Le Palais de justice de Bruxelles est le plus grand au monde, avec une superficie dépassant celle de Saint Pierre de Rome. Un travail de titan, inauguré sous le règne de Léopold II. Si le dimanche les immenses couloirs de l'édifice résonnent de silence, il est facile d'imaginer les avocats et juges circuler au sein de cet impressionnant lieu de justice durant la semaine.

Du haut de la colline qui surplombe Bruxelles, le Palais de justice se refait une beauté.


Un petit air d'Espagne flottait dans la capitale belge ce week-end... La feria qui avait pris ses quartiers sous le célèbre atomium bruxellois accueillait stands de paella, tapas, sangria et mojitos tandis que les exilés hispaniques applaudissaient les danseuses de sevillanas qui tournoyaient dans leurs robes à volants, fleur plantée dans leurs cheveux de jais.


Bruxelles et l'Europe. L'Europe à Bruxelles. Les drapeaux des pays membres de l'UE flottent fièrement devant le Parlement européen, sous le soleil de juin et la chaleur écrasante qui enveloppe la ville. L'architecture des bâtiments éclate de sa superbe devant l'œil tout neuf du visiteur.


Mais dans les rues plus éloignées du centre de la capitale, l'Europe est loin. Les maisons bruxelloises rappellent les spécificités d'un pays que l'Union européenne n'a pas (encore) changé.



Photos: leschroniquesdelouise

mercredi 13 avril 2011

A Libé, montez à la terrasse s'il-vous-plaît

Au-dessus des toits de Paris. Le matin, sur la terrasse des bureaux de Libération. Le quotidien a la particularité d'avoir pris ses quartiers dans un ancien parking. La rampe d'accès est restée le point central de l'édifice. Dans chaque service, les piles de livres et de journaux ont remplacé les voitures. Au 8e, la terrasse prend des allures de fumoir avec vue sur la ville.


L'après-midi, depuis le chantier de restauration des façades du Palais Royal. Les ouvriers ont vidé les lieux. Les pierres silencieuses se sont refait une beauté. Tout en haut des échafaudages, un décor grandiose attend le visiteur.




Photos: leschroniquesdelouise

jeudi 31 mars 2011

Dans l'appartement d'une parisienne

Vernissage à la Galerie des Galeries Lafayettes. Il est 19h15 et la salle d'exposition n'est pas encore pleine. On pénètre dans l'appartement d'une parisienne fictive, absente de ce décor qu'elle semble avoir quitté quelques minutes plus tôt.
Le Monde
est déplié, abandonné sur le canapé; les tiroirs de sa coiffeuse sont encore ouverts laissant voir ses secrets de beauté. Dans la chambre à coucher, des mots manuscrits laissées par l'entourage de cette femme insaisissable ornent le mur.
La voix de l'acteur Stanislas Merhar laisse des messages sur le répondeur de l'occupante des lieux.

Sofia Achaval et Thibault de Montaigu - commissaires de l'exposition -sont assaillis par leurs invités. Le couple valse de groupe en groupe. Lui, l'écrivain. Elle, la styliste. Il est brun et Français, elle est blonde et Argentine.
Le groupe des artistes ayant participé à la reconstitution de cet appartement imaginaire se fait prendre en photo. Bertrand de Saint Vincent déambule dans la foule et salue des amis. L'évènement sera sans doute l'objet de son prochain "Sur invitation" du Figaro et Vous.
Un passage relie la salle au magasin où les invités se pressent autour du buffet. D'autres préfèrent jeter un coup d'œil sur l'étalage de livres sélectionnés pour l'occasion. Le guide de La Parisienne par Inès de La Fressange trône en bonne place.

Des coupes de champagne vides sont abandonnées un peu partout. Il est 20h35 et la jet-setteuse Eugénie Niarchos fait son entrée. Dommage elle est venue sans sa grande amie Charlotte Casiraghi. Il est 20h55 et la salle est encore pleine.

vendredi 25 mars 2011

De l'espace aquatique au hammam

Le soleil printanier réchauffe les côtes méditerranéennes et les prépare à l'été.

Les baigneurs ne sont pas encore sur les plages mais ils envahissent gracieusement les espaces aquatiques, d'où ils peuvent admirer les palmiers et les sommets encore enneigés. Jacuzzi géant et bassins avec cascades sont synonymes de délassement. Là-bas, le plus relaxant reste sans conteste le hammam et ses délices orientaux. Il faut entrer dans une salle surchauffée et floue de fumée où des bancs en marbre courent tout le long des murs. Ils attendent les visiteurs dans le silence de cette humidité étouffante. Point de paroles dans cette petite pièce où l'on pourrait se croire plongé dans un rêve des mille et une nuits.

Il suffit de fermer les yeux pour revoir les murs nus d'un hammam de Turquie, les grandes marches en marbre, les robinets d'eau avec leurs petits lavabos à même le sol et les masseuses souriantes. Ne sachant pas un mot de français ni d'anglais, elles content quelques histoires en turc. Un puit de lumière entre par le plafond et dévoile un coin de ciel stambouliote.

Le soleil a disparu et la mer est fade. Les vagues se fracassent sur le sable sous un ciel gris décidément peu convenable à ce paysage méditerranéen.


Photos: leschroniquesdelouise

dimanche 20 mars 2011

Bonnes espagnoles et bourgeois coincés

La comédie de Philippe Le Guay dévoile le Paris des années 60 quand les bonnes espagnoles occupaient le dernier étage des beaux immeubles haussmaniens. Une bande joyeuse d'actrices ibériques pimentent tout le film et leur naturel provoque des éclats de rire.
Carmen Maura ("Talons aiguilles", "Femmes au bord de la crise de nerfs", "Volver") est la tante de Maria, la nouvelle bonne des Joubert. Le couple bourgeois vient de se séparer de sa domestique bretonne et a décidé d'être à la mode, car "aujourd'hui, tout le monde a une espagnole à son service".
"Monsieur Jean-Louis" (Fabrice Luchini) - comme l'appellent gracieusement les habitantes du 6e étage depuis qu'il a fait déboucher leurs toilettes - tombe vite sous le charme de Maria et du folklore de son pays. Entre dîner de paella et messe à la paroisse espagnole de la rue de la Pompe, il tente de pénétrer dans un monde simple et plein de joie de vivre, ce qui lui était jusqu'alors bien inconnu.
La scène où il essaie de prononcer la fameuse "jota" de jamón ou encore lorsque Dolores vient téléphoner vers l'Espagne depuis l'appartement des Joubert, restent inoubliables.
Fabrice Luchini finit par partager le quotidien de ces immigrées espagnoles, tandis qu'une Sandrine Kiberlain très coincée, voit la situation - et son mari - lui échapper complètement...


Voir la bande annonce: Les femmes du 6e étage

samedi 5 mars 2011

Fashionistas et podiums

Semaine de la mode à Paris. Tandis que sur les podiums on présente les collections automne-hiver 2011, l'ouverture d'un espace éphémère rue Saint-Honoré attire le monde de la mode. La maison Chanel et le concept-store parisien Colette ont décidé de s'associer pour la première fois. On y trouve des vêtements, des sacs, des casques de moto, des appareils photo Leica, ainsi que d'autres accessoires de mode, et même des cupcakes à l'entrée. Cette collaboration de la maison de la rue Cambon et de Colette prendra fin au terme de la Fashion Week. A découvrir absolument.

Mais le plus grisant durant cette Fashion Week reste la sortie des défilés avec les tenues vestimentaires les plus sensationnelles, les VIP et leurs grosses lunettes noires, les rédactrices de mode toujours pressées de filer à un autre défilé.

Kanye West arrive au défilé Balmain sous les flashes des photographes. Avec son blouson, le rappeur aurait choisi de rendre hommage à Michael Jackson...


A l'entrée du défilé Dior vendredi après-midi au Musée Rodin. La rue de Varenne a été fermée à la circulation face au déferlement médiatique. Le licenciement de John Galliano alimente toutes les conversations.


Le célèbre photographe Mario Testino est interviewé à la sortie du défilé Balmain


Séance photos avant d'entrer chez Dior


Anna dello Russo, rédactrice en chef du Vogue japonais, est l'un des visages les plus photographiés des Fashion Weeks

Franca Sozzani, rédactrice en chef du Vogue italien se presse pour le défilé Martin Margiela au Palais de Tokyo


Samedi après-midi, autour de Saint-Germain-des-Prés, l'évènement tendance de la journée est la distribution du Manifesto d'Yves Saint Laurent. Glissé dans un sac en coton imprimé collector, il présente la collection de la maison printemps-été 2011.
"J'offre une autre perspective d'une maison de luxe à une audience plus large", a déclaré Stefano Pilati, directeur artistique d'Yves Saint Laurent. Pour sa huitième édition, le Manifesto a également été distribué dans les rues de New-York, Londres, Milan, Tokyo, Hong Kong et, pour la première fois, Los Angeles.





Photos: leschroniquesdelouise

lundi 28 février 2011

Lacroix évoque les femmes d'Orient

Musée du quai Branly. Le couturier Christian Lacroix a sélectionné des costumes et parures venus d'Orient à l'occasion de l'exposition "L'Orient des femmes".
Pour le plus grand plaisir des yeux, des robes brodées de fils multicolores jalonnent les salles sombres du musée. De la Syrie à la Palestine, les femmes ont porté ces vêtements traditionnels. Aujourd'hui, les tenues occidentales ont pénétré leurs modes de vie.

Les nostalgiques ne pourront que relire Le désert de Pierre Loti lorsqu'il évoque ces femmes qui semblent si inaccessibles. "Quand elles soulèvent, pour mieux nous voir, leurs voiles d'un bleu sombre saupoudré de gouttes de pluie, on dirait des châsses: leurs figures sont cachées sous des réseaux de corail et d'argent, à travers lesquels elles nous regardent et qui descendent en pendeloques brillantes sur leurs gorges..."

Cette exposition se raccroche si bien à l'actualité. Le monde arabe aspire à un modèle politique occidental, mais il ne doit pas pour autant oublier ses racines et sa culture. Christian Lacroix rappelle très justement que "ce qui dissimule ces femmes les raconte bien mieux que n'importe quelle mode occidentalisée".



Photos: leschroniquesdelouise

mercredi 23 février 2011

Identité catalane et Europe

Gare de Perpignan. Il est presque 15h20 et le TGV en provenance de Barcelone est annoncé. La ligne à grande vitesse ne fonctionne pourtant qu'à partir de Figueres. Les travaux n'en finissent plus, mais voilà que le "centre du monde" -selon la formule du peintre Dalí- est doté depuis peu d'une gare TGV toute neuve.
Sur les quais, on lit désormais le nom de la ville en catalan, Perpinyà. Rien de nouveau sous le soleil puisque, dans l'ancienne capitale des rois de Majorque, il est la langue numéro deux.
Mais le nouveau projet de jonction ferroviaire avec la Catalogne espagnole semble impliquer un certains nombre d'harmonisations nécessaires. Une fois que le train a démarré en direction de Paris, le conducteur souhaite un bon voyage dans la langue de Salvador Dalí.
Et jusqu'aux portes de la capitale, il annoncera ensuite chaque gare en castillan. Comme il est étrange d'entendre de l'espagnol dans un TGV. Puis, que "la Renfe vous souhaite une bonne soirée" une fois arrivés gare de Lyon à Paris.
Que l'Espagne est loin, et qu'elle semble proche soudainement. C'est cela l'Europe. C'est la volonté de rendre plus proches deux capitales. Madrid ne sera plus très loin de Paris une fois le projet TGV terminé. Il suffira de prendre l'AVE jusqu'à Barcelone, puis le Train à Grande Vitesse avec la SNCF pour un voyage de moins de six heures jusqu'à la ville lumière.

L'identité catalane était au plus fort de son existence samedi dernier lors des funérailles du grand chanteur Jordi Barre. Quelques 1.200 personnes étaient venues lui rendre un dernier hommage à la cathédrale Saint Jean-Baptiste de Perpignan. L'auteur-compositeur catalan s'était produit à l'Olympia, et même au Japon. La Catalogne pleure l'emblématique voix a capella du Roussillon.

dimanche 20 février 2011

Skieurs et blancheur pyrénéenne

Alors que les amandiers sont en fleurs dans la plaine du Roussillon, la neige pare encore les sommets pyrénéens de sa blancheur immaculée.

Dans une station proche de la frontière, les skieurs dévalent les pistes désertées par les groupes scolaires. La fin des vacances approche. Dans la queue des télésièges, les jeunes espagnols sont nombreux. Ils parlent catalan ou castillan. Arrivés en haut des remontées, ils se ruent vers le snowpark.

Un skieur senior accapare toute l'attention: sa combinaison rouge contraste avec sa peau (trop) brunie par le soleil ; le poste radio qu'il a calé dans son sac à dos émet une musique classique sur laquelle il danse en slalomant.
Les moniteurs de l'ESF semblent en vacances. Ils s'élancent seuls sur les pentes rouges et noires.


Photos: leschroniquesdelouise

jeudi 10 février 2011

Colin Firth sous les projecteurs

Photo: filmsfix.com

Le génial Colin Firth vient de décrocher le Golden Globe du meilleur acteur pour sa prestation dans Le discours d'un roi. Le film actuellement à l'affiche suscite un véritable engouement dans le public britannique et étranger. Même la reine Elisabeth II a beaucoup apprécié ce long-métrage qui retrace l'histoire de son père.
A la veille de la seconde guerre mondiale, George VI monte sur le trône alors qu'il essaie de se défaire de son bégaiement. S'exprimer en public relève pour lui d'une véritable torture. Grâce à l'aide du thérapeute Lionel Logue, le roi prononce son premier discours de guerre et redonne courage à tout le peuple britannique.
Un film aussi drôle qu'émouvant qui dévoile la vie de ce souverain relativement mal connu.

Colin Firth a certes un peu vieilli, mais comment ne pas oublier le séduisant Mr. Darcy de l'adaptation de Pride and Prejudice sur la BBC? Ce rôle lui a longtemps collé à la peau, donnant de lui l'image d'un homme timide.
Mais aujourd'hui, à 49 ans, l'acteur a une filmographie considérable derrière lui. Sa prestation dans A single man de Tom Ford l'année dernière lui a valu le prix d'interprétation masculine au Festival de Venise. Sa nomination aux oscars le 25 janvier dernier est certainement la dernière étape avant le couronnement de toute sa carrière.


Voir la bande-annonce du discours d'un roi

jeudi 3 février 2011

Des poneys qui font rêver de Grèce ensoleillée

Quarante ans après leur publication, Michel Déon a réédité ses Poneys sauvages.
Dans les premières pages du volume, l'auteur explique sa démarche et comment il a reconnu les faiblesses de son roman. Il raconte l'aisance qu'il a trouvé à imaginer un dialogue amoureux entre ses deux héros, Sarah et Georges. Les 500 pages font courir le lecteur dans la période d'après-guerre, de Londres à Paris, en passant par l'Irlande.

Puis, au fur et à mesure que la trame se déroule, les personnages délaissent Paris pour les îles grecques. Tandis que l'un refait sa vie sous un nouveau nom, l'autre loue une maison sur les côtes helléniques. Une jeune fille dont la beauté froide ressemble à celle d'une déesse, sillonne la mer Égée pour faire revivre le souvenir de son frère adoré.

Ces vies sous le soleil de Grèce rappellent le Voyez comme on danse de Jean d'Ormesson, là où la disparition de Romain permet d'évoquer le début d'une grande amitié sur l'île de Patmos. Un couple vient ensuite trouver son nid d'amour entre la mer et la chaleur de Grèce, laissant loin derrière lui ses obligations parisiennes.

A la relecture de ses deux chefs d'œuvre, comment ne pas rêver d'été ensoleillé tandis que Paris s'enveloppe dans son froid hivernal?

mardi 25 janvier 2011

Amours japonaises à l'Opéra Bastille

Madame Butterfly est sans aucun doute un personnage d'opéra parmi les plus beaux et les plus touchants. Héroïne de la célèbre tragédie de Giacomo Puccini, cette jeune geisha épouse un officier américain dans le Nagasaki du début 20e.
Micaela Carosi interprète la dame Papillon ce mois-ci à l'Opéra Bastille.

Des costumes épurés et un décor très sobre sur lequel varient des lumières bleue, rouge et orangée, sont le fruit d'une mise en scène signée Robert Wilson.
Acte I. Les personnages dans leurs longues robes semblent glisser d'un bout à l'autre de la scène. Un choeur de geishas accompagne Cio-Cio-San (madame Papillon) pour sa cérémonie de mariage. Des serviteurs aux allures de samouraïs accourent sur les ordres de l'entremetteur Goro. Quelques ombres chinoises égayent ce décor japonais.

Dans la fosse, les cymbales viennent mettre le point final au chant d'amour de madame Butterfly.

A l'entracte, coupes de champagne, manteaux de fourrure et rouges à lèvres parsèment la foule. On parle anglais, italien, russe. Un groupe de japonais fait la queue pour avoir des sandwichs. Une dame aux cheveux gris explique les amours contrariées de la jeune geisha à sa petite fille.

Acte II. Madame Butterfly a eu un enfant et elle attend le retour de son époux. Trois ans se sont écoulés depuis le départ de Pinkerton. L'ancienne geisha a troqué sa robe blanche contre une noire. Elle boit du thé dans sa maison en bois, refuse les prétendants qu'on lui amène.
Lorsque résonne l'air "Un bel di, vedremo", la douleur de Madame Butterfly est si palpable que ses chants traduisent ses pleurs.

Pinkerton avait pris son engagement à la légère. Il revient avec une épouse américaine. "Chi é la donna? - E la sua moglie". La vérité frappe de plein fouet madame Butterfly. Tout a changé. Son amour a été trompé et voilà que Pinkerton réclame l'enfant.

La scène finale rappelle étrangement celle de Carmen. Un amour devenu non partagé.
L'héroïne japonaise se poignarde et son époux ne peut que lui crier pour les dernières fois "Butterfly! Butterfly! Butterfly!" avant que le rideau ne tombe.


Photos: leschroniquesdelouise