mardi 25 janvier 2011

Amours japonaises à l'Opéra Bastille

Madame Butterfly est sans aucun doute un personnage d'opéra parmi les plus beaux et les plus touchants. Héroïne de la célèbre tragédie de Giacomo Puccini, cette jeune geisha épouse un officier américain dans le Nagasaki du début 20e.
Micaela Carosi interprète la dame Papillon ce mois-ci à l'Opéra Bastille.

Des costumes épurés et un décor très sobre sur lequel varient des lumières bleue, rouge et orangée, sont le fruit d'une mise en scène signée Robert Wilson.
Acte I. Les personnages dans leurs longues robes semblent glisser d'un bout à l'autre de la scène. Un choeur de geishas accompagne Cio-Cio-San (madame Papillon) pour sa cérémonie de mariage. Des serviteurs aux allures de samouraïs accourent sur les ordres de l'entremetteur Goro. Quelques ombres chinoises égayent ce décor japonais.

Dans la fosse, les cymbales viennent mettre le point final au chant d'amour de madame Butterfly.

A l'entracte, coupes de champagne, manteaux de fourrure et rouges à lèvres parsèment la foule. On parle anglais, italien, russe. Un groupe de japonais fait la queue pour avoir des sandwichs. Une dame aux cheveux gris explique les amours contrariées de la jeune geisha à sa petite fille.

Acte II. Madame Butterfly a eu un enfant et elle attend le retour de son époux. Trois ans se sont écoulés depuis le départ de Pinkerton. L'ancienne geisha a troqué sa robe blanche contre une noire. Elle boit du thé dans sa maison en bois, refuse les prétendants qu'on lui amène.
Lorsque résonne l'air "Un bel di, vedremo", la douleur de Madame Butterfly est si palpable que ses chants traduisent ses pleurs.

Pinkerton avait pris son engagement à la légère. Il revient avec une épouse américaine. "Chi é la donna? - E la sua moglie". La vérité frappe de plein fouet madame Butterfly. Tout a changé. Son amour a été trompé et voilà que Pinkerton réclame l'enfant.

La scène finale rappelle étrangement celle de Carmen. Un amour devenu non partagé.
L'héroïne japonaise se poignarde et son époux ne peut que lui crier pour les dernières fois "Butterfly! Butterfly! Butterfly!" avant que le rideau ne tombe.


Photos: leschroniquesdelouise



4 commentaires:

  1. Magnifique!!! tu décris ca avec une grande justesse.

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  2. Madame Butterfly est un de mes opéras préférés! je suis ravie que tu en parles, et surtout si bien! je vais réécouter la musique en boucle...
    xx

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  3. Que belle déscription! J'aime ce show, et j'aime Puccini en plus!

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  4. PINKERTON
    HOUSE

    la Maison Anglaise de Paris
    Compagnie Occidentale des Thés et des Eaux
    Founded since 1718

    Madame ,

    Nous voulions savoir si tu étais de la famille Pikerton en Angleterre. Si c’est le cas, dans tous les cas, je te conseille une adresse très belle mais plutôt style belle époque ou « coloniale ».
    Je connais donc, une certaine lady Magaret Pinkerton, une belle lord anglaise qui a vécu en France dans les années 1718. Tu vois, cela ne date pas d’aujourd’hui et c’est un monde aujourd’hui disparu, sauf que nous avons conservé cette belle légende et cette tradition familiale des thés et des délices…
    En effet , cette grande dame un peu maniérée état notre tante par alliance. Elle a épousé en premières noces le richissime Lord Pinkeron et a divorcé de lui pour aller vivre en France.
    L’histoire nous apprend que cette Magaret Pinkerton, notre vénérable tante, qui était devenue la maitresse d’un certain argentier du roi louis 14,allait tenir un des plus grands et des plus huppés salon de thé anglais à Paris . D’ après des documents anciens, la table de ce qui était la très select Pinkerton House, ne désemplissait pas. On comptait à sa table toutes les têtes couronnées de l’époque comme tous les aventuriers qui faisaient fortune.
    La famille royale qui s’était entichée de l’aristocrate anglaise venait y passer commande et s’assurer des exclusivités toutes anglaises de la vénérable maison.
    Aujourd’hui, nous avons repris la marque et le savoir-faire de cette antique Maison. Nous recherchons tous les témoignages, qui viendraient nous aider à écrire un livre sur ce salon gourmand qui a fait les beaux jours de l’ aristocratie française et anglaise.
    Vous avez des informations ou des anecdotes sur les Pinkerton ou sur Magaret Pinkerton

    Merci de nous écrire :
    pinkerton1718@aol.com

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