mardi 30 novembre 2010

Mary McAleese au Dublin castle

Lundi après-midi dans la cour du Dublin castle. Les policiers sont au garde à vous, les journalistes, caméra sur l'épaule. Ils sont peu nombreux. Ils attendent pourtant un hôte de marque. "La présidente arrive dans deux minutes", lâche l'un d'eux. Une superbe voiture pavoisée aux couleurs de l'Irlande et de l'Europe franchit les grilles. Mary McAleese sourit à travers la vitre sombre du véhicule. Un militaire en grande tenue lui ouvre la porte. Juste le temps de faire quelques clichés et la présidente est déjà hors de vue.


Photos: leschroniquesdelouise

samedi 20 novembre 2010

Froide beauté

Lorsque j'ai visité la National Gallery de Dublin, j'ai été frappée par cette statue qui trône dans les salles de peintures irlandaises, seule sculpture au milieu des tableaux.
Cette fille est là, dans un coin, tremblant d'épouvante ou de froid, drapée dans son châle.
Elle semble prise au plus fort d'une tempête quand la salle autour d'elle est plongée dans le silence. Seuls les visiteurs déambulent devant elle, s'extasient devant une peinture ou pressent le pas pour gagner la salle suivante.
Les plis de son châle, les mèches de ses cheveux secouées par un vent invisible, donnent presque vie à cette fille pourtant figée dans la sculpture.
Elle est fragile et superbe dans sa froide beauté.


Photos: leschroniquesdelouise

mercredi 10 novembre 2010

Un peu d'Espagne dans la verte Irlande

Au sud de Dublin, à Dundrum, c’est l’inauguration ce soir d’un restaurant aux allures espagnoles. Une salle dont les murs en pierre sont illuminés par de nombreuses bougies accueille les visiteurs. Tapas et vins rouges sont au rendez-vous pour le plaisir des Irlandais en quête d’un peu de sud. « Olé ! » entend-on clamer depuis la première partie de la salle. Deux brunes danseuses ibériques font claquer leurs talons sur le parquet, et tournoient avec leurs grands châles frangés. Un guitariste accompagne leurs pas de sevillanas. Comme l’Espagne est loin, mais comme elle semble proche ce soir. On croirait presque être dans un de ces tablaos de Séville où les gitans chantent des airs tristes et lents durant les chaudes soirées andalouses.

Des serveuses très souriantes remplissent régulièrement les verres des invités d’un délicieux Rioja. Tandis que le gérant du restaurant prononce quelques mots de bienvenue à ses hôtes, deux garçons au style définitivement ibérique s’assoient et acclament les danseuses. A la table voisine, les tapas défilent et l’on veut tout goûter. Des pintxos aux raciones. Puis des churros et du chocolat espagnol. Quel dommage que les voisins de table ne parlent pas castillan.

Une rédactrice de mode irlandaise et sa fille aux cheveux bleus dénotent dans cette ambiance typiquement ibérique. Elles rappellent soudain que cette soirée n’est qu’une parenthèse dans le quotidien dublinois et sa grisaille irlandaise.

Photos: leschroniquesdelouise